dimanche 20 janvier 2008

Palmarès 2007 : cinéma


2007 est bien fini, il est temps de pousser le bilan cinoche et de zieuter un peu ce qui, justement, a été vu. L'année a offert un choix encore très vaste de genres et d'émotions diverses, certaines avariées hélas mais d'autres carrément plaisantes, excitantes ou planantes, du p'tit bonheur à l'état de toiles et de pelloches dont voici, sur une liste non-exhaustive, les 10 films qui m'auront le plus marqué.
• 2 films asiatiques : Exilé (ou les retrouvailles de copains gangsters pour un ultime contrat, abattre l'un des leurs ; filmé comme un western urbain avec les presque cache-poussière et harmonica en fond) et Election (saga en deux temps sur l'évolution d'une triade et de son choix politique à sa tête, le tout sans coups de feu et pour un film de ce genre c'est hallucinant d'audace et complètement réussi), les 2 étant estampillés Johnnie To, maître du polar HK ;
• le retour attendu du messie David Fincher et de son Zodiac, analytique jusqu'au boutiste sur le serial-killer du dit-nom, qui forcément entre dans le top directement sans passer par la case questionnement, redonnant au film policier un souffle abandonné, flottant, différent, documenté via des acteurs peu courant ou seconds-couteaux qui prennent leur envol et s'assoient enfin là où ils le méritent, tout en haut.
• Sunshine et son rythme expérimental/surréaliste total, ok c'est du fantastique à la base mais partir en vrille de la sorte c'est pas permis à tout le monde et Boyle s'en donne à coeur joie, ou presque, sur ce périple suicidaire vers le soleil. Éreintée et stroboscopique, la mise en scène en met plein la vue et le silence de la 1ère moitié laissera sa place au horror-style, apothéose d'un film à part.
• 300, où l'adaptation ultime du graphic-novel de Frank Miller, le rêve trippant de l'addicted ; barbare, gore, graphique à fond, kitsh, controversé, culte illico.
• Control et sa biopic sur le leader des Joy Division, captivant, dingue de réalisme palpable transcendé par une interprétation parfaite et sans fioritures ni prétentions, l'aude funèbre à applaudir en silence pour ne pas déranger. Excellent.
• Smoking Aces. Le film barré de l'année. Carnahan s'amuse à entreméler ses personnages, tous plus déjantés les uns que les autres, pour un contrat simple : buter une balance avant un procès délicat, et rien n'arrêtera la bande de flingueurs embauchée pour les besoins. Les dents valsent et les flingues fument à foison dans des nuages de coke et de des pluies de whisky. Bonne surprise du film un Ben Affleck qui casse son image (enfin !!) de facile beau gosse mielleux l'espace de quelques minutes, annonçant le futur tournant de sa carrière.
• John McLane reprend du service et ses aspirines pour un 4e volet de la série Die Hard, flirtant avec l'arlésienne un bon moment. Attente fébrile, sera-t'il à la hauteur des espoirs ? bah oui, un très bon cru, du pur Willis comme on en manquait depuis des années (hormis ok 16 Blocks) et une réalisation énergique, saupoudrée d'humour qui pour une fois sera à la hauteur de nos zygomatiques. Petit caméo de Kevin Smith qui fait toujours plaisir à noter.
• Voilà c'est fini dirait un certain Jean-Louis A., Jason Bourne terminera sa course dans The Bourne Ultimatum sous la houlette de Paul Greengrass qui l'a vu naître ; heureux, satisfait, souriant, sautillant, le modèle à suivre d'une trilogie maîtrisée et offrant ce que l'on en attendait : du grand spectacle et des claques dans la tronche sur lit de douilles fumantes. Matt Damon s'affaire pour l'histoire d'une 3e expression faciale, rien que pour ça ça vaut le détour.
• Blood Diamond, le film que j'allais voir à reculons, DiCaprio, Zwick, ça sent la fleur bleue à plein nez et la facilité. Bah finalement non. Sans chichis, le long-métrage atteind son but, esquintant la vitrine des bijoutiers et du consommateur lambda avide de ces belles choses qui brillent. Petit tour de morale plus tourné comme un constat que par un "bouh-c'est-pas-bien" habituel, je ressors de la salle agréablement surpris et rassuré à nouveau sur le talent du petit Leonard et la présence - utile car douée cette enfant - de Jennifer connelly décidément trop rare.

Bonne année donc, vu que la liste de films vus est plutôt longue et qu'il a fallut choisir 10 films. Impatient de zieuter les futurs bombes de 2008 déjà inscrites au calendar, et ça devrait commencer dans très peu de temps.

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